Tuesday, June 16, 2015

ET SI LES DRONES REDESSINAIENT LES ROUTES AFRICAINES ?

Pour poursuivre mes derniers posts sur la possibilité de redessiner de nouvelles cartes via de nouvelles routes ...
« L’âne a des qualités très proches de ce que l’on attend d’un drone de transport : il est agile, fiable, intelligent, résistant à la poussière et à la chaleur, bon marché, stoïque. (…)  Il transporte des charges d’un point A à un point B, c’est tout. Ces futures routes des ânes sont le chemin de fer aérien de demain, mais elles sont aussi les héritières des antiques sentiers muletiers qui traversent des forêts et grimpent des montagnes pour rallier quelque lointain village. 
Une chose est sûre : il n’y aura jamais assez d’argent pour construire un véritable réseau routier en Afrique. (…) 
Le transport des hommes et des marchandises, lui, nécessiterait l’amélioration nette et généralisée des routes du continent. 
Or seuls 16 % des routes africaines sont revêtues, et celles qui le sont se dégradent très vite sous l’effet d’une circulation intense.
La majorité des Africains doivent marcher pour rejoindre l’aménagement routier le plus proche – le plus souvent une route de terre à peine compactée qui se transforme en bourbier pendant les deux saisons des pluies annuelles. 
Dans certains pays, des régions entières restent isolées pendant des semaines à cause d’inondations, de glissements de terrain ou de mares où les poids lourds s’enlisent jusqu’aux essieux. 
Et ni les autoroutes que construisent les Chinois, ni les revenus dégagés pour la construction routière par la taxation directe de l’essence n’y pourront rien : l’entretien des routes africaines existantes est condamné à rester problématique. 
Chaque année, ce sont 50 milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures publiques qui manquent en Afrique, et ce chiffre se creuse sans cesse. Il n’y a pas d’argent pour des tunnels, pas assez pour des ponts et des voies de contournement, et ne parlons pas du simple entretien des routes. Le goudronnage d’un axe secondaire revient plus cher, au kilomètre, que celui d’une route plus importante, et ce coût s’est envolé au cours des dix dernières années.
Selon certains économistes, chaque dollar investi dans les routes en Afrique génère 4 dollars de productivité supplémentaire. Combien de fois plus pour un dollar investi dans les drones de marchandises ?»
On est pas obligé d'adhérer à l'idée, mais elle est loin d'être inintéressante - plus en lisant "Bientôt, des escadrilles de drones dans le ciel africain".

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